8 Français.e.s sur 10 se seraient plongé.e.s dans un livre pendant le confinement. Un pourcentage de l’Institut Growth for Knowledge, un institut d’étude et d’analyse de données indépendant, ne faisant que confirmer la tendance des dernières années où la lecture est devenue une pratique de plus en plus courante avec 91% des citoyen.ne.s se définissant comme lecteurs.rices, d’après le Centre National du Livre. Pour autant, malgré un lectorat croissant pendant la crise sanitaire, les ventes de livres ont baissé, mettant en péril des centaines de librairies. Au croisement de ces données statistiques, la lecture semble donc être confrontée aux conséquences substantielles d’une crise non moins sanitaire que littéraire. Une divergence qui met en relief les perspectives pour cette partie du monde culturel en 2021.
Dans un contexte anxiogène, la lecture s’est trouvée être une bulle d’oxygène nous assurant une déconnexion certaine avec une actualité éreintante. Force est de constater qu’une réconciliation tangible entre livres et lecteurs.rices s’est opérée lors du premier confinement, phénomène confirmé lors du second. Une vision partagée par le Vice-président au conseil départemental de Vendée en charge de la lecture publique, M. Valentin JOSSE, qui ajoute : “la lecture a été une redécouverte, un vecteur d’échappatoire créative [qui aura permis de retrouver] un rapport au temps dans lequel l’imaginaire, trop souvent galvaudé par le règne de l’instantanéité, a repris sa légitime place”. Cela aura impacté notre rapport sociologique à la lecture qui a abouti à “une transmission intergénérationnelle, une réactualisation des lectures, une conquête des grands classiques et une fascination pour des auteurs à promouvoir.”
Néanmoins, les difficultés vécues durant ces récentes périodes de confinements deviendront sans doute les véritables enjeux à solutionner en 2021 pour le monde de la lecture. En vue de démocratiser la lecture mais également de pallier l’illettrisme et l’illectronisme, problèmes fondamentaux mais préoccupations secondaires, il sera nécessaire de donner accès à cette pratique aux publics éloignés et empêchés. Ce sont donc les bibliothèques qui joueront demain un rôle dont il faudra “renforcer [la] dimension d’espace social et culturel, de rencontre et d’échange” comme le souligne l’élu local.
De surcroît, la position de la littérature numérique semble confortée par le confinement. Indubitablement, les lecteurs.rices se sont laissé.e.s séduire par de nouvelles pratiques de lecture. En effet, les librairies et les bibliothèques cadenassées ont favorisé les ventes numériques amenant à sa tête le livre audio qui aura généré un véritable engouement. Cela ne fait que souligner la concurrence déjà existante entre deux réalités avec lesquelles il faudra user d’agilité pour aboutir à un équilibre tant réaliste que souhaitable. Le papier et le numérique voient donc leurs futurs s’entrelacer, impliquant pour la lecture de prendre place dans une (r)évolution complète.
Rédactrice : Ambre Bruneteau
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